Disposer d’une connexion informatique suffisante pour le télétravail

L'importance du Haut débit pour un télétravail efficace

La première période de crise dû au COVID-19 a obligé un grand nombre d’entreprises à devoir s’organiser afin de permettre à leurs salariés qui le peuvent, d’assurer une continuité d’activité à distance et notamment en home office. Un des principal facteur inhérent au tele-travail est celui de l’accès réseau (Internet).

Les campagnes, principales zones de rupture technologique

Malgré les plans d’investissement massifs pour déployer le Haut Débit sur l’ensemble du territoire, force et de constater que le retard s’accumule.

La crise actuelle impactera encore plus le planning de déploiement. Alors que le débit moyen est passé de 13,4 Mb/s en 2017 à 30,4 Mb/s cette année grâce au déploiement de la fibre, le débit moyen en ADSL (internet par ligne cuivre) ressort un débit moyen de 7,23 Mb/s.

Pour autant, seuls les habitants proches des centre-villes peuvent prétendre à ces débits suffisants pour un usage normal. Dès lors que l’on quitte le rayonnement de 5-10 kilomètres dudit centre, la capacité fond à vue d’oeil pour atteindre au mieux 4 Mbps dans de bonnes conditions ; bon nombre d’habitants devant se contenter entre 1,5 et 3 Mbps.

L’alternative de la 4G en attendant la fibre

Je propose de vous présenter mon cas d’école m’ayant amené à devoir déployer une solution alternative à l’Adsl, faute de débit suffisant pour assurer un tele-travail dans des conditions normales.

Surcharge du réseau internet ou « bridage » d’accès, notre Adsl limité à 3 Mbps, ne suffisait certainement pas à absorder :

  • Pour Monsieur : Bureautique Office 365, réunions visio-audio Teams, Sharepoint…
  • Pour Madame : Bureautique, Citrix, Vpn, Skype
  • Les enfants : cours visio Teams, Skype..

et évidemment sur les créneaux horaires communs…

Mon choix s’est donc porté sur l’alternative de la 4G nous ayant permis avec un minimum de moyen de passer de 3Mbps max en Download et 800 Kbps en Upload, à 40 Mbps (moyenne) en Download et environ 15 à 20 Mbps en Upload.

Plusieurs speedtests ont ressorti des pointes jusque 66 Mbps en Download et 11 Mbps en Upload. Belle révolution lorsque cela fait plus de 15 ans que vous rêvez de la fibre !

Les étapes de mise en place

En premier lieu, le choix de l’équipement routeur 4G. Le choix peut se porter naturellement vers des offres opérateurs packagées (routeur + puce 4G) mais elles sont souvent bridées en terme de capacité. La capacité du forfait est un élément important dans le choix de la solution. en effet, une solution 4G peut servir comme :

  • backup en cas de coupure de l’accès principal (Fo + bakcup 4G)
  • solution de nomadisme partagé (implantation bureautique sur une période de temps limité)
  • solution principale d’accès tout simplement

Face à la problématique de limitation des forfaits proposés, j’ai décidé de mettre en place une solution autonome avec l’appui d’un opérateur permettant de ne pas devoir compter ses gigas surtout en cette période de confinement permanent à domicile ; merci Free !!

Les routeurs 4 G

Mon choix s’est porté sur la marque TP-Link pour son interface de gestion, ses spécificités techniques et le fait qu’il soit équipé de 2 antennes extérieures.

On trouve principalement 2 références sur ce domaine (liste non exhaustive) :

Huawei b525 ou équivalent

TP-Link Archer MR600

Les tarifs sont assez équivalents pour chacun (environ 150€ TTC).

Pour ma part, ce sera donc le modèle TP-Link Archer MR600 dont je suis pleinement satisfait tant par sa simplicité de paramétrage (en français) que par ses performances.

Encore faut-il avoir du réseau mobile !!

Il va de soit que sans réseau mobile, « ça va beaucoup moins bien marcher »… (comme disait Bourvil) ; quoique…

L’expérience a démontré que malgré une couverture mobile quasi nulle au sein du domicile, celle-ci peut s’améliorer en prenant de la hauteur (au sens propre du mot).

Le positionnement du routeur, au niveau de la toiture, a permis d’avoir une couverture plus correcte et a permis d’accéder à un débit minimum suffisant (20 Mbps).

Comment vérifier sa couverture mobile ?

Le site de l’Agence nationale des Fréquences met à disposition un site référençant l’ensemble des réseaux (GSM / WIFI / Hertzien) fort utile pour identifier le réseau disponible à proximité. Il vous permet entre autre de connaître la distance entre votre position et le pylône le plus proche.

Il vous permet également de vérifier les catégories d’antennes disponibles et donc les fréquences accessibles (3G / 4G..)

Le site de l’ARCEP propose également un portail de couverture mobile par opérateur ; moins exploitable pour notre besoin.

Comment améliorer la couverture ?

Une fois les premiers tests effectués et s’être assuré d’un débit minimum acceptable, on cherche assez rapidement à améliorer celui-ci afin de tirer parti au maximum de la 4G disponible.

Pour cela, deux étapes complémentaires sont nécessaires :

  1. Utiliser une antenne permettant d’améliorer la réception du signal
  2. Positionner au mieux l’antenne (idéalement sur le toit)

Je me limiterai en l’état au 1er point. Cela passera par l’achat d’une antenne rateau que je positionnerai sous la toiture en direction du pylône opérateur.

La position actuelle n’est pas la plus performante (la position idéale restant sur le toit) mais permet ainsi de disposer des conditions suffisantes pour assurer un tele-travail durant cette période de confinement.

Ce que ne propose pas la 4G…

La 4G est donc dans notre situation, une alternative réelle et sérieuse surtout quand vous savez devoir attendre encore plusieurs mois avant d’être raccordé à la fibre.

Pour autant, la 4G ne vous couvrira pas tous les besoins et peut ne pas répondre à l’alternative de l’internet Adsl :

  • pas de solution ligne téléphonique derrière le routeur ; une solution de portage par ligne Voip SIP est cependant réalisable
  • obligation d’avoir une couverture opérateur 4G minimal ; la force du signal est un élément important dans la capacité de réception et émission

En synthèse,

Un investissement obligatoire d’environ 300 € pour l’ensemble des équipements + abonnement 4G opérateur (env. 20€/mois) pour palier à l’incapacité de l’opérateur de fournir un débit suffisant en ces circonstances mais au final que je ne regrette absolument pas vu les résultats obtenus.

L’ensemble sera amorti d’ici 2025 (date fixée par le gouvernement) pour raccorder l’ensemble du territoire …enfin j’espère…

Voici la synthèse des équipements utilisés :

  • Routeur TP-Link Archer MR600
  • Antennes RAD5G-ULTRA de chez Lowcost Mobile
  • Abonnement mobile 4G Free

NB : depuis l’écriture de cet article en Mars 2020 (il y a un an) , un heureux évènement est arrivé ; celui de la fibre..comme quoi, il ne faut jamais désespérer !